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L’aérotrain a atteint 345 km. à l’heure
L’aérotrain a atteint 345 kilomètres à l’heure au cours de l’essai qu’il a effectué lundi, à 14 heures, sur la voie de 6700
mètres installée aux abords de Gometz-le-Ville (Essone). Cet essai, qui devait avoir lieu dans la matinée, en présence de
trois ministres, avait dû être retardé à cause du brouillard.
La vitesse de 345 kilomètres à l’heure avait déjà été atteinte le mois dernier, mais sans publicité.
L’aérotrain utilisé à Gometz est un véhicule expérimental construit à la fin de 1965, plusieurs fois transformé depuis au
cours des essais. Il est équipé aujourd’hui d’un réacteur d’avion Marboré VI de 470 kilogrammes de poussée et de deux fusées
d’appoint (1200 et 500 kilogrammes) lui permettant d’atteindre plus rapidement sa vitesse de pointe.
Deux programmes d’essais sont prévus qui vont faire passer l’aérotrain du stade de l’expérimentation à celui de l’utilisation
réelle.
1) Au nord d’Orléans, 18 kilomètres de voie vont être construits sur lesquels circulera un véhicule deux fois plus grand que
l’actuel (80 places) destiné à assurer les liaisons rapides (200 kilomètres-heure en moyenne) entre les villes. Ces essais
débuteront, estime-t-on, au cours de l’été 1969.
2) Un deuxième véhicule plus petit (40 places) utilisable pour les liaisons à l’intérieur des villes ou, par exemple, entre
celles-ci et leurs aéroports, va être construit et sera essayé à partir de l’été 1968 sur une nouvelle voie de 3 kilomètres
installée à Gometz. Cette voie, équipée d’un rail conducteur en aluminium, permettra d’étudier l’utilisation du moteur
électrique linéaire. La vitesse maximum de ce véhicule sera de 180 kilomètres-heure.
© Le Monde - Décembre 1967
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