Le Terraplane BC7





Le Terraplane BC7
Le Terraplane BC7 - Photo © Bertin & Cie


Le Terraplane BC7 est l'évolution ultime de la formule initiée avec les appareils BC4 et BC6.
De nombreux points ont été améliorés par rapport au BC6, en particulier l'aspect "routier" de l'appareil.

Sur le BC6, les roues n'étaient jamais porteuses, ce qui finalement pouvait poser problème, en particulier pour l'intégration du véhicule dans un flux de circulation avec des véhicules classiques.
La nécessité pour déplacer l'appareil de faire fonctionner les coussins d'air en permanence n'était pas non plus très économique.

Le Terraplane BC7 corrige donc ces défauts. Par son aspect général, il est assez proche d'un camion classique : ses roues sont porteuses, propulsives et directrices. Suivant la vitesse, la charge ou le terrain, le conducteur peut faire fonctionner le BC7 avec seulement les roues avant motrices ou bien préférer une utilisation "4 roues motrices".



Mais l'appareil est également équipé d'un système de coussins d'air répartis en 10 jupes cylindriques.
Lorsque l'appareil roule sur une surface plane et dure et qu'il est faiblement chargé, les jupes sont relevées sous l'appareil et il se comporte alors comme un camion classique.
Dès que le sol est meuble ou accidenté ou bien que la charge transportée est très importante, le coussin d'air assure la sustentation du véhicule et soulage les roues qui ne servent alors plus, comme sur le Terraplane BC6, qu'à la propulsion et au guidage.
C'est le même moteur diesel qui entraîne les roues et les ventilateurs qui alimentent les coussins d'air.


Le Terraplane BC7 équipé d'une cabine passagers
Le Terraplane BC7 équipé d'une cabine passagers à Plaisir
Photo © Bertin & Cie


Le Terraplane BC7 est aussi un appareil amphibie. Son coussin d'air lui permet de franchir facilement des cours d'eau et ses roues, dont les flancs sont équipés d'ailettes fonctionnent pour la propulsion comme la roue d'un bateau à aube. La vitesse est alors assez faible (son coussin d'air ne permet pas au BC7 de déjauger) mais ce n'est pas la rapidité qui est ici privilégiée.

Le Terraplane BC7 sur l'eau
Le Terraplane BC7 sur l'eau. L'appareil ne déjauge pas. - Photo © SEDAM


Le Terraplane BC7 est donc sans doute la formule la plus achevée d'adaptation du coussin d'air au concept de camion de piste.

L'appareil a, entre autres, été envoyé au Canada, à Ottawa, où l'armée canadienne lui a fait subir de nombreux tests, malheureusement sans suites commerciales. L'évaluation des performances de l'appareil n'a peut être pas été des plus objectives...


Document vidéo :


Le Terraplane BC7 en sustentation
8 secondes - 1440 Ko



Le Terraplane T3S
Le Terraplane T3S - Photo © SEDAM


Plus tard, la SEDAM ayant repris l'activité "Terraplane", elle a construit une version plus petite du BC7 : le Terraplane T3S.
Le TS3 ressemble comme un frère au BC7, à ceci près qu'il est plus petit.

Croquis du Terraplane T3S
Croquis du Terraplane T3S - © SEDAM


Une autre évolution du Terraplane BC7 a aussi été étudiée par la SEDAM en partenariat avec Transport Canada et les sociétés canadiennes SNC et Bombardier.

Le dispositif mis en œuvre sur les Terraplanes (aéroglisseur muni de roues directrices et propulsives mais non porteuses) est valable tant que le sol est globalement plat. Le système reste valable aussi sur une surface inclinée, à condition que le véhicule évolue face à la pente.
En revanche, lorsque l'appareil se trouve incliné latéralement, les efforts induits par son inclinaison sont perpendiculaires aux roues et entièrement supportées par celles-ci. Ce problème n'est pas particulier aux Terraplanes, il est commun à tous les véhicules sur roues.

L'idée de l'AéroBac est née au Canada en 1973 à la suite d'essais de plates-formes sur coussins d'air tractées par des chenillettes de type Muskeg. Ces plates-formes étaient munies de roues directrices mais non porteuses.
Si les chenillettes se comportaient très bien sur des surfaces inclinées latéralement, ce n'était pas le cas des plates-formes qu'elles tractaient : les efforts subis par les roues étaient alors trop importants.


Maquette au 1/40e de l'AéroBac AB7
Maquette au 1/40e de l'AéroBac AB7 - Photo © SEDAM
On remarque que l'appareil est muni de jupes
bi-côniques, semblables à celles utilisées
sur le Naviplane N500 à partir de 1983.


C'est ainsi qu'est venue l'idée de combiner les deux systèmes, c'est à dire de remplacer les roues d'un Terraplane par des chenilles très larges du même type que celles employées sur les Muskegs. La base retenue pour le véhicule était celle du Terraplane BC7, et l'appareil aurait dû s'appeler l'AéroBac AB7, 7 représentant la charge utile en tonnes. (AéroBac est d'ailleurs le nom qui avait été initialement choisi pour les Naviplanes).

Le rapport Masse utile / Masse totale d'un tel véhicule n'est évidemment pas très bon.
Aucun client n'ayant été trouvé, le projet, financé par Transport Canada, n'a malheureusement pas dépassé le stade de la maquette.

Merci à Monsieur Jacques Laframboise pour les informations sur l'AéroBac AB7.


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